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Le reggaeman nigérien Dias se lance dans la World music

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Le chanteur nigérien Diassibo Tchiambiano alias Dias, sortira « bientôt » son sixième album intitulé « Kalinga » sous un mélange de rock blues et de reggae trempé dans la world music, a revelé jeudi l’artiste dans un entretien à APA. 
« Kalinga » constitue « une reprise de plusieurs morceaux de l’album Salima (ndlr : sorti en 2002) en version rock blues (…) en gros ce que certains appellent pompeusement la world music » explique Dias, par ailleurs figure emblématique du reggae nigérien. Cet album, dont la sortie est annoncée pour « fin 2008 », aborde des thèmes liés à l’amour, le destin, le mystique et constitue un kaléidoscope des faits sociaux articulés sous un mélange cadencé de complainte traditionnelle gourmantché.
Produit au «Studio de la Reine » en France, souligne l’artiste, «Kalinga» est ainsi enregistré dans « l’un des plus grands studios parisiens » avec des producteurs et musiciens français. 
«Je fais généralement un concert par an. Apres la sortie de mon tout prochain album, je vais encore l’interpréter et organiser une tournée pour son lancement et sa mise sur le marché » promet Dias. Connu au Niger pour son style reggae, Dias puise son inspiration dans sa culture gourmantché, ethnie minoritaire occupant le sud du Niger, sur la frontière avec le Burkina.
 
Quadragénaire et père de famille, l’artiste nourrit aujourd’hui le projet « très cher » d’organiser un festival artistique avec son ami Tiken Jah Fakoly, autre grande figure de la musique reggae africaine. Selon Dias, d’autres grands noms de la musique mondiale seront associés à ce festival. Pêle-mêle, il cite le nom de Jimmy Cliff dont la participation sera « une dédicace » aux générations qui ont dansé sous le rythme de « ce vieux routard de la musique ».
 
Titulaire de cinq albums, le chanteur mène de front une carrière musicale vieille de 20 ans et une vie d’artiste peintre grâce à sa galerie d’art plastique dénommé « Taweydo » où il organise par intermittence des expositions de ses tableaux. « J’ai été très touché par mon exposition dans ma galerie, car elle m’a permis de me confirmer en tant que peintre. Avant je n’osais pas dire que j’étais peintre, mais ceux qui payaient mes tableaux le savent désormais » confie-t-il. Mais Dias ne compte pas s’arrêter là et juge prématuré de tirer une autosatisfaction, car « chaque pas exécuté par un artiste est différent de l’autre ».
 
Déplorant la faible promotion dont jouit la musique dans son pays, celui que l’on présente comme l’un des chanteurs le plus prolixe du Niger regrette de « gros problèmes de distribution des produits musicaux ». Faisant déjà face au phénomène de la contrefaçon de leurs créations, les musiciens nigériens, indique-t-il, « sont à la débrouillardise, ils sont tenus eux-mêmes de faire le travail de routage pour la promotion de leurs oeuvres ».

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